2014 : le plongeon des matières premières

By on 01/01/2015

Les matières premières sont un bon étalon de la santé de l’économie mondiale. En hausse quand la croissance est au rendez-vous, en baisse quand l’économie ne tourne pas très rond. Cette réalité, certes simplifiée, fait entrer 2014 dans la catégorie des années à oublier. Le plongeon de 50 % du prix du pétrole en étant le symbole le plus spectaculaire.

Le second semestre 2014 aura été terrible pour le pétrole. La chute fut à la fois brutale et continue. Entre l’été et décembre 2014, le baril de brent a perdu la moitié de sa valeur pour finir sa course aux alentours de 52 dollars. La nouvelle est bonne pour les consommateurs, beaucoup moins pour les pays producteurs. Le pétrole est à l’image du dollar, c’est une référence; quand il trébuche, il entraîne dans son sillage bon nombre d’autres matières premières. À titre d’exemple le coton et le caoutchouc ont vu leur prix baisser de 20 % et 30 %. Si tous les indices ne sont pas dans le rouge, la tendance est forte dans la mesure où l’indice S&P GSCI, qui regroupe 24 matières premières, a conclu l’année sur une baisse de 30 %.

Trois facteurs sont à l’origine d’une chute qui n’avait pas été prévue en début d’année. L’explosion du gaz de schiste aux Etats-Unis a surpris par son ampleur. Si l’indépendance énergétique américaine était visée, la production d’or noir a connu un boom qui a tiré vers le bas le prix des hydrocarbures. L’offre a augmenté alors que la demande est moribonde. En effet, la Chine enregistre un développement moins marqué que les années précédentes et si les besoins du géant asiatique continuent d’augmenter, ils ne suffisent plus à tirer le prix des matières premières à la hausse.

Enfin, la politique monétaire américaine a fait du tort au cours des matières premières. La FED a laissé entendre que les taux d’intérêt pourraient remonter dès 2015, ce qui a pour effet de déprécier les monnaies locales. L’achat des matières premières se faisant généralement en dollar, le renforcement de cette devise contribue à la baisse des cours. La chute devrait se poursuivre au moins au cours du premier trimestre 2015. L’année qui s’ouvre ne sera pas de tout repos.

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