Le CETA jette un froid sur l’agriculture de France et d’Europe

By on 12/10/2016

Le traité de libre-échange en cours de négociations entre l’UE et le Canada (CETA) est vivement contesté par de nombreux mouvements altermondialistes et écologistes. Il ferait peser un risque grave sur toute l’agriculture française et européenne, et donc sur les consommateurs.

 

Le 18 octobre prochain, le Conseil des ministres du commerce de l’UE doit statuer sur le CETA, accorder ou non le feu vert à ce traité de libre-échange entre le Canada et l’Europe. En soi, difficile de ne pas se féliciter de voir l’Europe œuvrer pour trouver de nouveaux relais de croissance pour les entreprises communautaires, mais ce qui pose une nouvelle fois problème, à l’instar du TAFTA, c’est la trop grande dérégularisation du marché que ce traité entraînerait. Une dérégularisation, un abaissement des barrières réglementaires et des normes qui selon les organisations écologistes soutenues notamment par Nicolas Hulot et José Bové provoquerait « une accélération sans précédent de l’industrialisation de l’agriculture européenne ». Et force est de constater que les termes « industrialisation » et « agriculture » marchent difficilement de pair, les nombreux scandales sanitaires quant à l’élevage de bœufs, de porcs et d’ovidés étant légion depuis quelques années.

 

Des importations massives et des normes en baisse

 

Ce que redoute la filière agricole française, c’est à la fois un abaissement significatif des droits de douane et de fait une augmentation massive des importations de viandes en provenance du Canada. Sauf qu’à l’heure actuelle, le pays n’est pas reconnu pour faire dans la dentelle niveau élevage intensif, avec des fermes gigantesques où sont entassées les bêtes, nourries à base d’OGM. Rappelons que le Canada est le troisième producteur mondial d’OGM.

 

A travers cet accord, ce que craignent les éleveurs français est un total retour en arrière. Revenir vers un mode d’élevage ultra-intensif qui permettrait d’inonder le marché européen de viandes pour lesquelles les normes ont été nettement revues à la baisse par rapport à ce qui se pratique depuis en France et dans bon nombre de pays de l’UE. Et ce alors que la direction actuelle est plutôt cette allant vers des circuits courts pour offrir une alimentation de qualité.

 

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