Le gouvernement va lancer une vaste opération de privatisations au printemps 2018

By on 18/12/2017
Gilets jaunes, Bruno Le Maire, taxe d'habitation

Afin d’alléger les comptes publics mais aussi pour parvenir à dégager les 10 milliards d’euros nécessaires pour la création du Fonds Innovation, le gouvernement lancerait une vaste campagne de privatisations.

Bruno Le Maire veut doter la France d’un fonds innovation effectif à partir du 1er janvier 2018. Un fonds qui devra être financé par 10 milliards d’euros afin de porter ses fruits. Aussi l’enjeu est-il pour l’instant de parvenir à récolter la somme. Et les privatisations de grandes entreprises et grands groupes dans lesquels l’Etat a des participations apparaissent comme la solution idéale pour le ministre qui est très clair sur le sujet : « ces dix milliards d’euros seront financés par la cession d’actifs ».

Un peu plus tôt dans l’année déjà, l’Etat a cédé un peu plus de 4% d’Engie et près de 5% de Renault. Une double vente qui a permis de générer 2,8 milliards d’euros. Reste donc à vendre pour 7,2 milliards d’euros boucler le budget. L’Aéroport de Paris figure ainsi en tête de liste, l’Etat détenant encore 50,6% du capital, valorisé à 15 milliards d’euros. En privatisant le groupe, l’Etat empocherait d’un coup 7,5 milliards d’euros. Mais pour des raisons de sécurités et de bonne maintenance de telles infrastructures, la vente s’étalerait sur plusieurs année, à l’instar des autoroutes.

La Française des Jeux compte également parmi les groupes qui pourraient être mis partiellement en vente. Véritable poule aux œufs d’or car rapportant plus de 3 milliards d’euros de recettes fiscales par an à l’Etat, la FDJ ne tomberait donc pas dans l’escarcelle d’entreprises privées mais serait introduite en Bourse avec une valorisation comprise entre 2,5 milliards et 3,5 milliards. L’Etat détient à ce jour 72% de participations au capital de la FDJ, valorisée à 2 milliards d’euros.

Enfin, Engie devrait encore faire l’objet d’un deuxième round de cession.

Reste que le cadre légal de ces futures privatisations devra d’abord être défini lors de l’examen par le Parlement de la loi sur la croissance.

 

 

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