L’Etat est en train de boucler la privatisation des Aéroports de Paris

By on 07/03/2018
Privatisation, Aéroports de Paris, France

En projet depuis plusieurs mois notamment par Bruno le Maire, la privatisation des Aéroports de Paris (ADP) est en train d’être finalisée. L’Etat céderait à terme la totalité de ses parts. Les candidats au rachat sont nombreux.

C’est via la loi « Pacte » que le gouvernement est en train de céder la totalité des parts de l’Etat dans les Aéroports de Paris, Roissy et Orly. Bruno le Maire orchestre l’opération pour que les 50,6% soit rachetés par un opérateur privé. Signifiant Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises, la loi Pacte entrera en discussion avancée cette fin de semaine à Matignon. Aux baguettes Bruno le Maire donc mais également Elisabeth Borne, ministre des Transports.

Une privatisation pour fin 2018 ?

La loi est cruciale en ceci qu’elle permettrait alors à l’Etat de faire baisser sa participation dans des grandes entreprises en-dessous de la barre de 50%, ce qui encore aujourd’hui impossible. Un volet plus libéral encore comporte le fait qu’aucun seuil ne serait plus défini, ce qui permettrait à l’Etat de se désengager totalement des entreprises telles que ADP donc mais aussi Engie, la FDJ ou encore EDF et la SNCF. Tout serait donc ouvert et possible. Le conseil d’Etat examinera ce projet de loi à partir de la mi-mars pour une présentation en conseil des ministres prévue pour le 18 avril. Le vote à l’Assemblée interviendrait à l’automne afin que la privatisation d’ADP débute fin 2018.

L’Etat conserverait cela étant le contrôle les droits de dessertes, le foncier et la sécurité. En conservant le foncier, dont l’Etat dispose d’une licence sans durée, les spéculations immobilières d’acteurs privés seraient évitées.

Pour l’exploitation commerciale des aéroports à proprement parler, des acteurs du privé s’en chargeront. Et les candidats sont nombreux malgré la valorisation actuelle à 8,2 milliards d’euros des 50,6% de parts que détient l’Etat. Vinci serait ainsi en très bonne position, il détient d’ailleurs déjà 8% d’ADP. Le groupe espagnol Ferrovial et l’Italien Atlantia sont également en lice. D’autres acteurs internationaux, des investisseurs en l’occurrence, entreraient dans le montage :  la Caisse des Dépôts du Québec, Macquarie, GIP (aéroport de Londres) ou encore IFM.

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