La Côte d’Ivoire, nouvel eldorado pour l’investissement étranger

By on 15/03/2017

L’accession au pouvoir d’Alassane Ouattara en 2011 a marqué une rupture forte avec la crise politique ivoirienne de 2010. La stabilité politique qui a accompagné son élection a joué un rôle fondamental dans la transformation économique du pays.

Depuis 2012, la Côte d’Ivoire affiche un PIB insolent, tournant autour de 8,5% chaque année, ce qui en fait le 1er pays de l’Afrique subsaharienne en termes de croissance économique.

D’autres indicateurs prouvent que les réformes structurelles engagées par le président Ouattara et son gouvernement, depuis 2012, ont porté leurs fruits. La Banque mondiale, dans un rapport de 2015, souligne le « succès économique remarquable » de la Côte d’Ivoire. En particulier, le Programme National de Développement (PND), institué au lendemain de l’élection pour la période 2012-2016, a stimulé la croissance par une politique de grands travaux publics, le développement intensif de l’agriculture et en sollicitant l’emploi indépendant et industriel. Résultats : le déficit public est contenu à 3% du PIB et le taux de chômage ne dépasse par les 7%, chiffre correct pour un pays à l’économie émergente.

Un engagement fort des institutions financières internationales

En avril 2016, date de bilan des 4 années de mise en place du PND, les bailleurs de fonds internationaux ont renouvelé leur confiance pour le nouveau PND 2016/ 2020. Celui-ci prévoit 49,24 milliards de dollars d’investissement pour accompagner le développement des infrastructures et la diversification de l’économie : industrialisation, extraction de minerais, exploitation de nouveaux gisements d’hydrocarbures. La Banque mondiale s’est engagée à doubler son soutien sur le 2ème PND, à hauteur de 5 milliards de dollars. De son côté, le Fond Monétaire International, pour qui la Côté d’Ivoire sera le champion de la croissance économique entre 2016 et 2018 en Afrique subsaharienne, a d’ores et déjà engagé 610 millions d’euros.

Autre signe de confiance : Abidjan accueille désormais le siège de la branche Afrique de l’Ouest de la Banque Européenne d’Investissement, qui accordera son premier prêt à la Côte d’Ivoire dans le cadre de son plan « Boost Africa ». La COFACE, grand groupe expert en assurance-crédit internationale pour entreprise, prévoit que l’activité ivoirienne demeure vigoureuse en 2017 à condition de poursuivre les efforts en matière de gestion des finances publiques, d’assainissement du climat des affaires, et de rendre l’économie du pays moins dépendante de l’exportation du cacao (matière première dont la qualité est trop soumise à l’aléa climatique).

Enfin, outre les organismes financiers internationaux, certains pays ont bien estimé le potentiel économique de la Côte d’Ivoire. À l’image du roi du Maroc Mohammed VI qui a rendu visite, à la fin du mois de février, au président ivoirien pour signer pas moins de 14 accords bilatéraux. Cet événement témoigne du dynamisme des échanges commerciaux entre les deux pays, qui ont triplé ces cinq dernières années. De même, l’Allemagne n’a pas hésité, en 2015, à importer à hauteur de 35% les produits ivoiriens, devenant son premier partenaire commercial européen. La France, quant à elle, pourrait s’interroger sur la nouvelle relation à bâtir avec la Côte d’Ivoire allant dans le sens d’un partenariat gagnant-gagnant.

Une gouvernance du pays rationalisée grâce au dynamisme économique

Encouragé par l’amélioration de son économie, le gouvernement ivoirien a pris quelques mesures fortes, comme l’instauration d’une couverture maladie et l’augmentation des salaires. Conséquences directes : le taux de pauvreté est passé sous la barre des 50% (46% en 2015). Par ailleurs, des engagements importants ont été pris pour moraliser la vie publique et politique, en luttant par exemple plus efficacement contre la corruption et l‘enrichissement illicite. Dès 2011, le président ivoirien a fait signer une charte éthique à tous ses ministres afin de lutter contre le clientélisme et le népotisme. Les fonctionnaires sous soumis au même engagement. L’année suivante, le ministre de l’économie et des finances a créé une brigade anti-corruption pour optimiser la dépense publique et assainir le climat des affaires. Des réformes nécessaires pour garantir aux investisseurs un changement des pratiques, témoignant d’une reconstruction réussie.

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