Législatives : Bruno Le Maire craint un risque de crise financière
Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire pointe les risques financiers que pourraient poser « l’application de programme de rupture du Nouveau Front populaire »
Bruno Le Maire a mis en garde sur X contre le risque de « crise financière » et de « déclin économique de la France » que constituait d’après lui « la nouvelle donne politique » liée aux élections législatives anticipées, où aucun camp politique n’est parvenu à obtenir une majorité absolue.
« L’application du programme de rupture du Nouveau Front populaire », arrivé premier des législatives, « détruirait les résultats de la politique que nous avons conduite depuis sept ans », assure le ministre de l’Economie et des Finances, en fonction depuis 2017. « Ce projet est exorbitant, inefficace et daté. Sa légitimité est faible et de circonstances. Il ne doit pas s’appliquer », estime-t-il.
Rassembler toutes les forces de la France
Aucun camp ne semble capable de gouverner seul après le second tour des élections législatives. En effet, la majorité absolue de 289 députés à l’Assemblée nationale n’a pas été atteinte par le Nouveau Front populaire (190 sièges), ni par le camp macroniste (160 sièges) ou le Rassemblement national (RN) et ses alliés (143 sièges). Pour éviter le risque de « blocage » et de « crise de régime », Bruno Le Maire juge nécessaire d’« associer toutes les forces de la nation» afin de «répondre sans délai» à la «colère et aux inquiétudes légitimes de nos concitoyens, notamment les 10 millions qui ont voté pour le RN ».
« Toutes les forces politiques qui croient dans l’économie de marché, dans le redressement des finances publiques, dans la transition énergétique, dans la construction européenne et dans le rétablissement sans faille de l’autorité de l’État doivent donc se dégager de leurs intérêts partisans », a poursuivi Bruno Le Maire. « La place de la France au XXIe siècle se joue maintenant », a conclu le ministre.