Le prix du gaz européen a baissé de 17% en 2025

Malgré des tensions géopolitiques croissantes, le prix du gaz européen demeurera abordable en 2025. Par ailleurs, les prix globaux de l’énergie en France se maintiennent à haut niveau. L’élargissement de l’offre permet à l’Europe et au Japon de lisser leurs prix contrairement aux Etats-Unis.
Le prix de l’énergie demeure un enjeu central cette année en France pour la plupart des consommateurs. En 2018, cette question avait déjà poussé des milliers de Français à protester, et aujourd’hui encore elle suscite de l’inquiétude. Le marché global du pétrole subit de nouvelles pressions tandis que les prix de l’électricité connaissent une volatilité sans précédent. Les impératifs climatiques poussent également les politiques à prendre des mesures inédites qui influencent directement les prix des énergies fossiles. Cependant, la stabilisation anticipée des prix du pétrole et du gaz devrait amener un peu de sérénité sur le long terme. Pour le tour d’horizon sur les perspectives 2025 de l’énergie, c’est par ici.
L’écart du gaz se réduit entre les Etats-Unis et l’Europe
A 34€/MWh, le prix du gaz en France a connu une diminution de 17% bienvenue après une longue période de hausse. Les problèmes d’approvisionnement creusés par les luttes politiques à l’international n’ont pas aidé à ramener les prix au niveau précédent la crise ukrainienne. En 2024, le prix du gaz demeurait 5 fois supérieur sur l’ensemble du vieux continent par rapport aux Etats-Unis.
Toutefois, tout porte à croire que d’ici la fin de l’année 2025 l’écart entre les deux continents diminuera en raison de l’accélération que connaissent les Etats-Unis en matière de prix de l’énergie renouvelable et non renouvelable, en particulier après les récentes annonces du président Trump.
Des seuils historiques pour l’électricité en Europe
Les pays européens ont connu une baisse drastique du prix de l’électricité, atteignant un des seuils les plus bas depuis 2021. La production d’énergie solaire couplée aux quotas d’émission de CO2 ont permis à la France de baisser ses prix d’électricité d’environ 41%. Cependant, l’augmentation de la demande risque de refaire partir les prix à la hausse entre 70€ et 130€/MWh d’ici 2026.
En 2024, la part occupée par l’énergie renouvelable dans la production d’électricité avait atteint 46%, avec une prédominance anticipée de l’éolien sur le charbon cette année.
Période stable pour le pétrole
De plus, le prix moyen d’un baril Brent s’élevait à 80$ l’année dernière, ce qui représentait une baisse d’environ 3% par rapport à 2023. Le ralentissement de la demande mondiale couplée à l’augmentation de la production et des tensions au sein de l’OPEP avaient fait fluctuer le prix entre 69$ et 92$ par baril. La demande n’avait en effet augmenté que d’environ 1Mb/j, ce qui était loin d’être suffisant pour retrouver le niveau d’avant la crise COVID.
Les prix devraient encore légèrement diminuer au cours de l’année. Les avis s’accordent à anticiper le prix du baril autour de 75$ dans les mois qui viennent.
La transition énergétique progresse mais demeure un enjeu de taille
Les investissements mondiaux de l’an dernier dans les énergies bas carbone ont atteint un niveau record de 2 000 milliards de dollars. Ce montant représente une avancée significative mais reste éloigné des besoins évalués par l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Le manque à gagner menace de peser sur le prix de l’énergie si les investissements ne sont pas davantage encouragés dans ce secteur.
L’AIE recommande aux Etats d’investir 4 500 milliards de dollars chaque année pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. L’AIE insiste qu’il faut un engagement politique et financier beaucoup plus ambitieux pour atteindre les objectifs. Elle craint que la transition énergétique puisse non seulement ralentir, mais aussi impliquer un ensemble de coûts climatiques et énergétiques qui pourraient se répercuter sur le prix du consommateur.
L’extension du marché des batteries favorise également les mutations positives en vue d’une transition énergétique plus rapide. Bien que le recyclage demeure une question centrale, les technologies Lithium-Fer-Phosphate (LFP) et Nickel-Manganèse-Cobalt (NMC) aident à promouvoir le développement de véhicules moins énergivores et plus propres.
Enfin, les carburants fossiles se trouvent de plus en plus concurrencés par les biocarburants de deuxième génération à plus haut rendement. Avec les récentes politiques de l’Union Européenne, les biocarburants sont de plus en plus adaptés à un usage massif dans l’aviation. Ils pourraient répondre aux besoins des transports à fort impact carbone qui cherchent une alternative.
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