Mobilité à l’hydrogène: l’invention prometteuse de Haffner Energy

By on 06/02/2019
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L’entreprise française Haffner Energy a certainement trouvé la solution au problème de production d’hydrogène. Une invention qui change la donne.  

La mobilité à l’hydrogène est décrite étant la solution à tous les maux actuels du transport. Une énergie zéro émission de GES, zéro émission de particules fines, des moteurs qui ne rejettent que de la vapeur d’eau. Présentée comme cela, l’hydrogène est la panacée. A l’utilisation en effet, rien à reprocher à ce gaz pas comme les autres. Mais c’est dans sa phase de production que les choses se compliquent.

Car à l’heure actuelle, deux procédés de fabrication existent. Le dernier en date consiste à utiliser le surplus de l’électricité renouvelable (éolien notamment) pour produire le précieux gaz grâce à un système d’électrolyse de l’eau. Louable et efficace mais terriblement coûteux. Autant dire que cette piste n’est pour l’heure pas économiquement viable. La deuxième façon de produire de l’hydrogène est en utilisant les énergies fossiles, gaz et charbon en tête. Et là, le bilan carbone n’est vraiment pas à la hauteur des attentes.

Hynoca produit de l’hydrogène via la biomasse

Haffner Energy a justement réussi à résoudre cette équation en créant une voie du milieu, une troisième voie : la production d’hydrogène grâce à la biomasse. Baptisée Hynoca, le dispositif prend la forme d’une unité de production transformant la biomasse en gaz à l’instar du biométhane. La biomasse? « c’est à dire de la matière organique végétale ou animale. Quand on parle de biomasse, on pense tout de suite à bois. Mais ça englobe beaucoup de choses en réalité, le bois ne représente que 20% du total » explique Philippe Haffner, le président et fondateur de l’entreprise. Résidus de déchets agricoles, forestiers, lisiers de porcs, fientes de volailles, pailles de céréales, ordures ménagères organiques… Hynoca puise dans toute la biomasse, au sens large du terme. Soutenu par Engie, le projet a été primé aux Assises européennes de la transition énergétique de Dunkerque, placées sous l’égide de l’Ademe.

Philippe Haffner ne cache pas sa joie: « On peut vraiment parler d’alignement de planètes, il y a deux ans, on n’avait pas du tout un contexte favorable comme aujourd’hui. On a à la fois la technologie pour utiliser de l’hydrogène, la volonté politique et la nécessité pour l’environnement. L’hydrogène est le seul vecteur énergétique qui constitue le chaînon manquant de la transition énergétique. »

L’invention a tapé dans l’oeil des Français mais pas uniquement : « La Californie et certains pays scandinaves sont très intéressés. La France n’est pas forcément le pays où l’écosystème est le plus favorable. Il faut de la volonté politique. Je vais lancer un défi au gouvernement et à M. Macron : on peut imaginer, si une décision politique forte est prise et sans que cela ne coûte cher à l’Etat, mettre en place des dispositifs réglementaires et législatifs qui permettent de faire que la France soit décarbonée ou quasiment dès 2035, donc bien plus vite que ce qui avait été anticipé auparavant avec le plan de Nicolas Hulot.« 

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