Financial Times : LVMH sort renforcé de ces deux ans de Covid-19
Le groupe français LVMH, leader mondial du secteur du luxe, figure dans un classement établi par le quotidien britannique Financial Times, qui consacre les gagnants et les perdants de la pandémie de coronavirus depuis 2020. Le groupe présidé par Bernard Arnault pourrait même voir ses ventes augmenter de 15 %, cette année, par rapport à 2019.
La pandémie de coronavirus, qui repart de plus belle en ce début d’année, a d’ores et déjà consacré son lot de gagnants et de perdants. C’est le très sérieux quotidien britannique Financial Times qui a souhaité effectuer le classement des entreprises ayant « profité » de la crise sanitaire – et, à l’inverse, celles qui accusent depuis plusieurs mois une perte de vitesse due au Covid-19.
Les entreprises chinoises à la traîne
Sans surprise, « la Silicon Valley domine notre liste d’entreprises dont la valeur marchande a augmenté depuis le 1er janvier 2020 », annonce d’emblée le journal. Plus particulièrement les GAFAM, puisque Apple, Microsoft et Alphabet (Google) occupent les trois premières places du classement. La première a même terminé l’année 2021 toute proche de ses meilleurs résultats, avec une action en forte progression, et une valeur de marché qui, malgré les problèmes de chaîne d’approvisionnement, a atteint les 3 milliards de dollars.
A l’inverse, côté perdants, la Chine – qui place tout de même le fabricant de batteries CATL et le producteur de spiritueux Kweichow Moutai dans le premier classement – a vu beaucoup de ses grandes entreprises peiner l’an dernier du fait, notamment, d’ « une pression réglementaire croissante », explique le Financial Times. Le géant du commerce en ligne Alibaba occupe ainsi la tête de la liste des plus grands perdants de la pandémie, qui comprend également le promoteur immobilier Evergrande.
LVMH sort grandi de la crise
Et la France dans tout ça ? Si l’Hexagone se paie le luxe de n’avoir aucune entreprise dans le classement des perdants, l’une d’entre elles a vu ses résultats gonfler, en deux ans, au point de figurer à la 13ème place du classement des gagnants : le numéro 1 mondial du luxe, LVMH. Pourtant, précise le quotidien britannique, quand le Covid-19 a commencé à se propager, forçant les pays à fermer leurs frontières, la crainte était grande de voir le groupe tricolore affaibli. Mieux, LVMH, comme d’autres acteurs du secteur, a transformé, lors des premières vagues, ses unités de production en usines de guerre pour fournir du gel hydraulique en masse.
« A la place, le leader incontesté du secteur n’a cessé de se renforcer, indique le Financial Times. Les analystes s’attendent même à ce que les ventes augmentent de 15 %, cette année, par rapport à 2019, atteignant plus de 60 milliards d’euros. ». Si les excellents résultats du groupe français, maison-mère de Dior et de Louis Vuitton, doivent beaucoup aux ventes asiatiques notamment chinoises, qui ont explosé de 86% en 2021, par rapport à l’année précédente, il est difficile de ne pas mentionner sa stratégie d’expansion et de diversification amplifiée ces dernières années.
En 2021, quasiment jour pour jour, LVMH finalisait ainsi le processus d’acquisition du joaillier américain – et star du secteur – Tiffany & Co. Un choix malin, de la part du groupe français, car, comme l’a souligné Bernard Arnault, le PDG de LVMH, à l’époque : « Tiffany est une Maison emblématique, une icône de l’Amérique ; c’est une marque qui est synonyme d’amour et dont la célèbre boîte bleue est reconnue dans le monde entier ». Miser sur ses marques iconiques (Dior, Louis Vuitton, etc.) tout en s’implantant sur tous les continents, une stratégie visiblement plus que payante.