« Il vit grâce à la lumière » : des chercheurs créent un robot unique contrôlé par un champignon sensible aux rayons lumineux

Les avancées technologiques ne cessent de repousser les limites de l’imaginaire. Aujourd’hui, un groupe de chercheurs de l’université de Cornell, aux États-Unis, a fait un pas de plus vers le futur avec le développement de robots biohybrides. Ces engins, à la croisée entre la machine et le vivant, sont contrôlés par des champignons réagissant à des signaux lumineux. Cette innovation ouvre la voie à de nombreuses applications prometteuses, notamment dans les domaines de l’agriculture et de l’exploration spatiale. Alors, comment ces robots fonctionnent-ils et quelles sont leurs implications potentielles ?

Le fonctionnement des robots biohybrides

Les robots développés par l’université de Cornell ne sont pas des machines ordinaires. Ils sont activés par des signaux électriques générés par le mycélium, la partie végétative des champignons, qui se convertissent en commandes numériques. Lorsqu’une source lumineuse, comme une lampe-torche, éclaire ces robots, une étoile de mer robotique avance de quelques dizaines de centimètres en se contractant à répétition. Un autre modèle de robot est capable de rouler. Bien que leurs mouvements puissent sembler limités par rapport aux performances acrobatiques d’autres robots, ces biohybrides présentent l’avantage de surmonter des limitations que rencontrent les robots synthétiques traditionnels.

Les champignons ne sont ni des plantes ni des animaux, mais appartiennent au règne du vivant. Ils réagissent naturellement à certaines conditions extérieures, comme la lumière, ce qui les rend plus aptes à faire face à des situations imprévues que des robots entièrement synthétiques bardés de capteurs. Ainsi, ces nouvelles créations pourraient bien redéfinir notre compréhension des interactions entre le vivant et le non-vivant.

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Des applications pour l’agriculture et l’exploration spatiale

Pourquoi utiliser des champignons plutôt que d’autres cellules vivantes ? Les champignons ont la capacité de survivre dans des environnements extrêmes tels que le froid polaire, l’eau salée ou même la radioactivité. Contrairement aux fibres musculaires humaines synthétisées, ils sont bien plus faciles à maintenir en vie. Par exemple, l’équipe de Cornell a réussi à maintenir un champignon en vie pendant plus d’un mois.

Dans le domaine agricole, ces robots pourraient révolutionner les pratiques actuelles. En réagissant à des produits chimiques, ils pourraient analyser la composition du sol et décider du moment opportun pour ajouter des engrais, réduisant ainsi certaines conséquences de l’agriculture moderne, comme la prolifération d’algues nocives. Dans le secteur spatial, ces robots biohybrides offrent des perspectives fascinantes pour l’exploration, grâce à leurs capacités autodétectées et adaptatives, essentielles dans les environnements extraterrestres.

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Des défis et des perspectives d’avenir

Bien que prometteuse, cette technologie n’est pas sans défis. Le contrôle précis des robots par les champignons nécessite encore de nombreuses recherches pour améliorer leur réactivité et leur autonomie. Les chercheurs doivent aussi s’assurer que ces robots peuvent fonctionner de manière fiable dans des environnements variés, qu’ils soient terrestres ou spatiaux.

Les implications éthiques de l’utilisation de formes de vie pour contrôler des machines ne doivent pas être négligées. Les chercheurs doivent aborder ces questions avec prudence pour éviter toute dérive potentielle. Cependant, les perspectives d’applications sont vastes et pourraient transformer de nombreux secteurs de manière significative, si ces obstacles sont surmontés.

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L’avenir des robots biohybrides

Les robots biohybrides représentent une avancée captivante dans le domaine de la robotique. En alliant le vivant à la machine, ils ouvrent des perspectives inédites pour le développement de technologies plus adaptatives et résilientes. Ces innovations pourraient bien redéfinir notre approche de l’interaction entre l’homme et la machine.

Alors que les chercheurs continuent à explorer les possibilités de cette technologie, la question demeure : comment ces robots biohybrides peuvent-ils transformer notre quotidien et quelles nouvelles frontières technologiques peuvent-ils nous aider à franchir ?

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