L’Inde en passe de dépasser des objectifs de la Cop21
Trois années après la Cop21 de Paris, l’Inde est en train de faire taire nombre de sceptiques. Le pays est sur le point d’atteindre voire de dépasser certains de ses objectifs.
L’Inde, le troisième pays pollueur au monde après les Etats-Unis et juste derrière la Chine, est en train de donner une bonne leçon à la communauté internationale. Car le pays d’Asie est sur le point d’atteindre deux des trois grands objectifs de lutte contre le réchauffement climatique sur lesquels il s’est engagé dans le cadre des accords climatiques de Paris datant de 2015.
C’est l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis – IEEFA – qui en fait état dans une enquête. Premier objectif en passe d’être atteint : porter la part des énergies renouvelables à 40% de la capacité installée pour la production d’électricité d’ici à 2030. L’Inde serait sur le point d’y parvenir, à l’horizon 2025.
Second objectif en passe d’être atteint : la réduction de l’intensité en carbone du PIB de 35% en 2030 en comparaison avec 2005. Pour les responsables de l’étude de IEEFA : « Elle était déjà en baisse de 21 % en 2014,rappelle l’IEEFA. Cela représente un taux de réduction de 2 % en moyenne par an. Si ce rythme est maintenu, cela devrait permettre au pays d’atteindre son objectif avec là encore près de 10 ans d’avance »
L’Inde et les ombres au tableau
Si l’Inde semble avoir pris la bonne direction, des ombres au tableau demeurent. La hausse du trafic routier peut en effet contrebalancer sérieusement les efforts entrepris. Aussi, le pays est pour l’instant en retard sur le troisième objectif : la création de 2,5 à 3 milliards de tonnes de puits de carbone supplémentaires, et ce principalement via la plantation d’arbres. La couverture forestière du pays n’a augmenté que de 1% pour le moment.
Plus grave, l’Inde a nettement augmenté la part d’électricité produite à partir du charbon. Et ce dans d’immenses proportions en comparaison avec l’électricité éolienne et solaire, soit respectivement sept et huit fois plus. Avec en prime, une nette augmentation des émissions de CO2.
Mais entre d’un côté la France qui vient de reculer sur la taxe carbone et de l’autre les Etats-Unis qui se sont retirés des accords climatiques, il apparaît logique de commencer à balayer devant sa porte.