En dépit de la crise, le sport passionne toujours les Français

By on 26/07/2021
sport français passion

Roland Garros, UEFA Euro et maintenant les Jeux Olympiques de Tokyo  : après des mois de restrictions, les Français peuvent de nouveau vibrer autour de leurs événements sportifs préférés. Selon un sondage Hubside, 58% des Français se passionnent pour un événement sportif. Pour autant, la crise sanitaire n’a pas épargné la pratique du sport amateur. Le numérique pourrait lui venir en aide. 

Sondage Hubside OpinionWay : 58% des Français passionnés par un évènement de sport

D’abord prévu pour l’été 2020, mais reporté comme tant d’autres événements à cause de la pandémie de Covid-19, l’Euro 2021 a été l’occasion pour les Français de s’enthousiasmer pour le sport. C’est en tout cas l’avis d’Hubside, éditeur français de sites Web et auteur d’un sondage réalisé en partenariat avec l’institut Opinion Way, qui révélait en juin que les Français sont 58% à se passionner pour un événement sportif. Et 33% d’entre eux déclarent pratiquer une activité sportive. Des chiffres qui témoignent de la place qu’occupe le sport dans leurs vies. En dépit de la pandémie, le sport demeure plébiscité. C’est déjà ce dont témoignait fin 2020 une étude Ifop menée en partenariat avec Urban Sport Club : 9 Français sur 10 étaient d’avis que le sport est une source de bien-être, et pour 63% d’entre eux, qu’il représente une source de plaisir. Des bienfaits attribués à la pratique sportive, d’autant mieux perçus pendant la période anxiogène des confinements successifs : le premier confinement a d’ailleurs motivé 43% des Français à avoir une activité sportive plus importante qu’avant. 

Un impact de la crise sur le sport amateur

Si ces sondages témoignent de la place prépondérante qu’accordent les Français au sport, ils ne rendent pas compte de l’impact de la crise sur le sport amateur. Publiés en décembre 2020 par l’Injep (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire), la dernière édition des chiffres clés du sport révèle que la pratique sportive des Français est en progression depuis dix ans. En particulier, en 2018, un tiers des pratiquants adhérait à une association sportive. Et de 2008 à 2018, le nombre de licences délivrées par les fédérations sportives agréées est passé de 15,3 à 16,4 millions. Mais le Covid est venu perturber cet essor. Selon le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), à la suite d’une enquête réalisée auprès de 44 414 clubs, la baisse des adhésions dans les clubs et associations sportives était fin 2020 “en moyenne de 26”. Une moyenne qui masque des disparités. Selon Marie-Amélie Le Fur, présidente du comité paralympique et sportif français, auditionnée par l’Assemblée nationale sur les effets du Covid sur la jeunesse, on constate “une baisse de 18% pour la fédération handisport et de 70% pour la fédération française du sport adapté« . De quoi craindre “des conséquences importantes sur la santé physique et psychique de ces jeunes » pour Marie-George Buffet, ancienne ministre des sports et députée PCF. Quant à l’impact financier de la crise sur le sport amateur, il se chiffre en millions d’euros : le CNOSF déplore un déficit de recettes de 376 millions d’euros, dont 260 correspondent à des pertes liées à la baisse des cotisations. 

Le digital au secours du sport amateur

Pour résoudre ce paradoxe d’une pratique sportive plébiscitée par les Français, mais confrontée aux difficultés rencontrées par le sport amateur, des solutions pourraient émerger. A commencer par le digital. C’est en tout cas l’avis du ministère des Sports qui souhaite accélérer la transformation numérique des clubs et des fédérations. Pour le secteur du sport, digitaliser ses actions et communiquer pourrait s’avérer une solution pour faire revenir les licenciés en club. Neuf millions d’euros du plan de relance du sport amateur sont ainsi consacrés au développement numérique des fédérations et des clubs. Benjamin Dirx, député de Saône et Loire et rapporteur spécial de la mission sport, jeunesse et vie associative à l’Assemblée, partage cet avis : “Maintenant, il faut savoir bien expliquer les outils et l’intérêt de tout ça aux fédérations et aux clubs. Neuf millions d’euros, c’est énormément d’argent. Cela doit servir à récupérer des pratiquants et des licenciés supplémentaires.”  Certaines entreprises jouent déjà un rôle dans cette digitalisation. Alexandre Hampe, COO d’Hubside, en  témoigne: “Partenaire de plusieurs événements sportifs et notamment de l’équipe du PSG, Hubside partage depuis toujours les valeurs du sport. Notre plateforme héberge d’ailleurs de nombreux sites en rapport avec l’univers du sport (salle de sport, club de judo ou encore des passionnés de running…).”  D’autres startups, à l’image de Joinly, Be Sport et MyCoach, ont rassemblé leurs forces pour accélérer la digitalisation des fédérations et des clubs. Elles ont d’ailleurs rencontré la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, afin de la convaincre de faire partie du plan de relance : “Le fait de proposer une offre plus digitale et davantage adaptée à ce que les gens consomment au quotidien va favoriser ce retour dans les clubs”, estiment les dirigeants. 

 

About La Rédaction

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.