La Banque mondiale demande à la Fed, proche d’une hausse des taux, de rester prudente

La Banque mondiale demande à la Fed, proche d’une hausse des taux, de rester prudente

Kaushik Basu, économiste en chef de la Banque mondiale a exprimé ses réserves quant au désir de la Réserve fédérale américaine (Fed) de relever ses taux, craignait que cela ne déclenche un mouvement de panique et une agitation sur les marchés émergents, en plus d’affecter l’économie Outre-Atlantique. Pour lui, l’institution devrait revoir ses chiffres de croissance mondiale à la baisse.

L’économie planétaire manque de stabilité selon Kaushik Basu, chef économiste de la Banque mondiale, qui s’explique dans un entretien accordé au Financial Times ce mercredi 9 septembre. Un avis partagé avec le FMI, qui s’inquiète également d’un éventuel relèvement des taux d’intérêt de la Fed ce mois-ci.

M.Basu explique que si un relèvement des taux de la Fed ne créera vraisemblablement aucune crise majeure, cela pourrait amener quelques remous. Ces dernières engendreront des difficultés qui pousseraient les Etats-Unis à réagir en prenant d’autres décisions qui pourraient affecter l’économie de certains pays sur le long terme.

Un probable relèvement pourrait entraîner d’importantes fluctuations sur la valeur des devises des pays émergents et créer une agitation soudaine dans leur région. La valeur du dollar se verrait renforcée, quant à elle, ce qui freinerait au final la croissance du pays, poursuit-il.

Par ailleurs, la Banque mondiale s‘apprête à réviser à la baisse ses prévisions de croissance globale, elle qui tablait sur 2,8% en juin dernier, principalement à cause des ralentissements ressentis en Chine et au Brésil.

Un avis partagé par le FMI

Des propos venant d’un représentant de la Banque mondiale qui viennent rejoindre ceux d’une autre institution monétaire : le FMI. Christine Lagarde, directrice du Fonds monétaire international, exhortait également ce week-end la Fed de réfléchir à deux fois avant de prendre la décision de relever ses taux.

Pour Mme Lagarde, les Etats-Unis ne disposent pas encore de certitudes sur des indicateurs tels que l’emploi ou le chômage, il serait par conséquent plus prudent d’attendre avant de prendre une telle résolution.

Rémi Evrard

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