Le groupe Alstom bientôt absorbé par Siemens ?
Fer de lance de l’industrie ferroviaire en France, le groupe Altsom pourrait bien passer sous pavillon allemand. Siemens serait en train de mettre la main sur le Français même si le gouvernement promet un mariage équilibré.
Ce qui est l’un des derniers fleurons de l’industrie française va a priori devenir allemand sous peu. Alstom, connu pour être le constructeur du TGV et notamment de nombreux trams de France et de Navarre est en train de négocier son rachat « en secret » pour certains et « en douce » pour d’autres. Siemens devrait ainsi mettre la main sur 50% du capital du groupe français mais le siège du nouveau groupe serait basé en France avec une direction française mené par l’actuel Pdg d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge. Les 8 500 salariés du groupe français craignent le pire car à première vue il y aura forcément des doublons de postes. D’autant que la nouvelle entité cherchera à coup sûr à réduire ses frais de fonctionnement, pour augmenter ses marges, rester compétitive et dégager de la rentabilité pour les actionnaires.
Alstom-Siemens, un nouvel acteur de poids
La nouvelle entité pèserait plus de 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires et emploierait au total 60 000 salariés. Une fusion économiquement nécessaire afin de concurrence sinon de rester dans la course face à la concurrence internationale emmenée par le puissant groupe chinois CRRC qui pèse à lui seul 18 milliards de dollars de CA.
Les représentants des syndicats français craignent pour les emplois en France tandis que l’Etat de son côté tente de calmer le jeu en arguant que le montage sera équilibré et que les emplois français seront garantis pour une durée de quatre années. Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie Benjamin Griveaux a ainsi déclaré «L’Etat s’est déjà assuré qu’un certain nombre de garanties, notamment en termes d’emploi et de gouvernance, seront inscrites dans les termes de l’accord»