Qatar – Côte d’Ivoire: un important rapprochement diplomatique et économique

By on 01/10/2018

Les 16 et 17 septembre derniers, le président ivoirien Alassane Outtara a effectué une visite d’État au Qatar. De nombreux accords ont été signés entre le riche émirat et la locomotive économique de l’Afrique de l’Ouest.

Une moisson d’accords au bénéfice de la Côte d’Ivoire

À l’invitation de l’émir du Qatar, Tamim Al-Thani, Alassane Ouattara s’est rendu à Doha accompagné d’une délégation composée de membres du gouvernement et d’hommes d’affaires ivoiriens.
Après avoir rencontré d’importants acteurs du secteur privé, le président ivoirien s’est entretenu avec les ministres qataris des Finances, de l’Énergie et de l’Industrie, ainsi qu’avec le Président du Fonds qatari pour le Développement.

Cette visite fut brève, mais prolifique: six accords de coopération ont été signés, portant sur l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, la promotion et la protection réciproque des investissements, la réglementation de l’utilisation de la main-d’œuvre ivoirienne au Qatar, le transport maritime, le tourisme ainsi que les activités touristiques commerciales.

Des accords ont également été signés concernant le financement de plusieurs projets d’infrastructures en Côte d’Ivoire (tel que l’autoroute de contournement de la capitale, Abidjan) et favorisant l’industrialisation d’un pays qui dépend encore trop de l’exportation de ses matières premières: la transformation sur place de celles-ci – le café, le cacao (dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial), le coton, ou encore la noix de cajou – permettra de créer plusieurs milliers d’emplois.

Signe d’une volonté d’inscrire ces bonnes relations dans la durée, une Commission mixte de coopération a été créée entre Abidjan et Doha.

Le Qatar mise sur le bon cheval

Avec une croissance de 7,8% en 2017 et des prévisions de l’ordre 8% pour 2018-2020, la Côte d’Ivoire se classe dans le top 5 mondial des pays à plus forte croissance, jouissant par ailleurs d’une inflation maîtrisée (autour de 1% depuis plusieurs années), d’une balance commerciale excédentaire, ainsi que d’un déficit budgétaire et d’une dette publique sous contrôle (42,7% du PIB en 2017). De quoi aiguiser les appétits de bon nombre d’investisseurs.

Cette impressionnante santé économique s’explique par les réformes successives entreprises par le gouvernement ivoirien depuis plusieurs années, conjuguées à un environnement des affaires très favorable.
Symbole de ces nombreuses réformes gouvernementales, le Plan national de de Développement, démarré en 2016 vise à réduire de moitié le taux de pauvreté de la Côte d’Ivoire (qui se situe actuellement autour de 40%, alors qu’il était de 49% lors de l’élection de Ouattara) et d’en faire un pays émergent d’ici 2020.
Un objectif qui paraît de plus en plus réalisable puisque la Banque mondiale a estimé récemment que si le pays de 24 millions d’habitants maintient son rythme de croissance actuel, il « devrait rejoindre le groupe des économies intermédiaires en 2035 ».

Le Qatar, à l’instar d’autres pays dynamiques et clairvoyants tels que la Chine, est donc désormais indubitablement un partenaire solide dans la réalisation des ambitions ivoiriennes.

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