COP24 : la Banque Mondiale va investir 200 milliards de dollars pour le climat

By on 17/12/2018
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En pleine COP24, la Banque Mondiale a fait savoir qu’elle allait allouer 200 milliards de dollars en faveur du climat pour la période 2021-2025. Une enveloppe qui sera largement dévolue à aider les pays en développement.

Tandis que les négociations de la Conférence de l’ONU sur le climat – Cop24 – viennent de débuter à Katowice en Pologne, la Banque Mondiale a déjà fait une première grande annonce. 200 milliards de dollars d’aide seront octroyés principalement aux pays en développement en vue de les aider à faire face au changement climatique. Une enveloppe doublée en comparaison avec la période précédente.

Pour rappel, les quelques 200 pays réunis à Katowice ont jusqu’au 14 décembre pour finaliser les règles d’application de l’accord de Paris – Cop 21, visant à limiter le réchauffement climatique à +2°C.

Le plan de la Banque mondiale

L’enveloppe de la Banque mondiale sera composée d’un premier budget de 100 milliards de dollars dévolus aux financements directs. L’autre moitié est dispatchée en un tiers de fonds directs de deux agences dépendant de l’institution et de deux tiers de fonds privés.

John Roome, le responsable du dossier climat de la Banque mondiale explique ainsi : « Cela fait environ 40 milliards par an, dont 27 milliards de fonds directs. Au cours de l’année fiscale 2018 (juillet 2017 à juin 2018), la Banque a engagé 20,5 milliards de dollars de financements sur le climat et en moyenne environ 13,5 milliards par an sur la période 2014-2018 ».

Tandis que jusqu’à présent le financement de la Banque mondiale portait essentiellement sur la mise en place de système de production d’énergies renouvelables et donc de réduction des émission de GES, la nouveauté de ce plan réside dans le soutien à l’adaptation aux effets des dérèglements climatiques.

La directrice de la Banque mondiale, Kristalina Georgieva, déclarait à ce sujet : « Nous devons combattre les causes mais aussi permettre de nous adapter aux conséquences qui sont souvent les plus dramatiques pour les plus pauvres du monde ».  Ainsi, 50 milliards de dollars seront directement affectés à des projets d’adaptation. « Même si nous pouvons limiter le réchauffement à +2°C, nous savons que les besoins d’adaptation seront très importants dans des pays comme le Tchad, le Mozambique et le Bangladesh », a noté John Roome.

« Si nous ne réduisons pas les émissions et ne mettons pas en place des mesures d’adaptation maintenant, il y aura 100 millions de personnes supplémentaires vivant dans la pauvreté d’ici à 2030 », a-t-il insisté. Et le nombre des « migrants climatiques » pourrait se multiplier, pour atteindre 143 millions d’ici à 2050 dans seulement trois régions (Afrique, Asie du Sud et Amérique latine).

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