Nativiz : « Les limites de ChatGPT »

By on 09/10/2023

S’il y a bien un outil qui bouscule le secteur de la communication depuis novembre 2022, c’est ChatGPT, la plateforme produisant du contenu à la demande lancée par l’entreprise américaine OpenAI. Si ChatGPT revêt des avantages indéniables, l’agence de stratégie de contenus Nativiz souligne dans une tribune les limites de la plateforme concernant la qualité éditoriale des productions.

Lancée il y a 10 mois par l’entreprise américaine OpenAI ChatGPT (Chat Generative Pre-trained Transformer), modèle d’intelligence artificielle (IA) capable de rédiger des articles et de répondre à des questions en temps réel, rabat les cartes de la communication multimédia.

Ce logiciel propose aux utilisateurs de communiquer avec un bot en ligne qui produit du contenu pour les sites internet, génère des accroches pour des posts sur les réseaux sociaux, rédige des poèmes pour les blogs, ou encore résout des problèmes techniques dans n’importe quel secteur d’activité.

Pouvant mémoriser les conversations, cette plateforme de langage prend en compte les réponses précédentes, et propose à l’utilisateur d’apporter, quand il le souhaite, des corrections aux contenus. Autant d’atouts faisant de ChatGPT un outil d’avenir pour les entreprises souhaitant produire, en quelques clics et secondes, du contenu au service de leur communication. Selon les données les plus récentes disponibles, la plateforme compte actuellement plus de 200 millions d’utilisateurs. Et le site a enregistré 1,6 milliard de visites en juin dernier.

Mais alors le robot conversationnel d’OpenAI présente-t-il des limites ? L’agence de stratégie de contenus Nativiz en cible une, et pas des moindre quand il s’agit de communication institutionnelle : la qualité éditoriale des productions.

Les entreprises exploitant ChatGPT doivent savoir que cette dernière génère les données de façon brute. « Etant standardisé, le contenu éditorial de ChatGPT ne prend en compte que les indications soumises par l’utilisateur. Il construit ensuite un contenu éditorial généraliste, en s’appuyant sur une base de données de milliards de documents », précise Nativiz dans une tribune.

Cette faille remet en question l’intelligence artificielle du logiciel, puisque l’IA est théoriquement capable de connaître et comprendre quelque chose. C’est le sens même de l’intelligence en général. ChatGPT n’est donc pas en mesure de s’adapter au contexte temporel ou environnemental.

Nativiz signale aussi que le logiciel se réfère uniquement aux textes sur lesquels il a été entraîné pour répondre aux requêtes. Une base de données qui s’arrête après 2021. Les entreprises ne peuvent donc pas s’en servir pour produire un article traitant d’une actualité récente. De plus, ChatGPT n’invente pas l’information, il la condense.

« Pourtant, l’intérêt de la communication réside dans le fait d’apporter quelque chose de nouveau. C’est la raison pour laquelle les experts du secteur prennent en compte un contexte environnemental et temporel pour ensuite produire des contenus authentiques et empathiques qui valorisent l’entreprise. ChatGPT n’offre donc pas de valeur ajoutée sur ce point, puisqu’il rassemble, mélange et délivre un contenu éditorial déjà existant sur la toile, sans informations ou expériences inédites », affirme l’agence bordelaise.

Et cette dernière de poursuivre en soulignant que le robot conversationnel ne produit pas d’articles uniques. En effet, un même contenu éditorial peut se retrouver sur divers supports quand des utilisateurs font une demande identique. Nativiz signale également que le plagiat n’est pas rare sur la plateforme.

Or, les algorithmes Google privilégient les articles authentiques et exclusifs. Les entreprises publiant les contenus éditoriaux bruts de ChatGPT peuvent donc mettre à mal leur référencement naturel (SEO), et, in fine, leur visibilité en ligne.

Selon Nativiz, une stratégie de communication performante doit s’adapter à une cible précise afin de lui proposer des solutions adaptées à ses besoins. De plus, les contenus éditoriaux doivent livrer des informations inédites ou proposer des expériences nouvelles. Sans quoi ils n’ont aucune valeur aux yeux des internautes. ChatGPT n’est pas en mesure de répondre à ces exigences.

Enfin, Nativiz soutient que les contenus uniformisés de la plateforme n’aident pas les entreprises à se distinguer de leurs concurrentes. Un paradoxe dans la mesure où communication médiatique permet justement aux professionnels de se démarquer grâce à un angle et un ton singuliers.

« Dans la mesure où ChatGPT est un outil permettant de décupler la productivité, les entreprises ont de bonnes raisons de s’en servir. Mais il ne semble pour l’instant pas pertinent de l’utiliser dans la production de contenus éditoriaux bruts. L’humain reste indispensable pour rédiger des articles apportant du sens, de l’émotion et une plus-value par rapport aux attentes et besoins de l’audience visée », conclut l’agence de stratégie de contenus.

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